Blueblueskaï 2007

Blueblueskaï
Galerie Incognito
16 rue Guénégaud
75006 Paris
du 3 juillet au 2 août 2007

...De longs filaments blancs envahissent rapidement le ciel : balayage californien, cirrus uncinus, sunlight effet flash, bain de lumière, cristaux glacés, eau surfondue symptomatique d’une instabilité des hautes couches troposphériques. Il fait un soleil maaagnifique . Nos haleines exhalent un violent parfum d’amande amère, signe que l’intoxication est bien réelle. Ça a lieu. Perte de conscience. Collapsus...

Morning Star 2007



Morning Star
Galerie Incognito
16 rue Guénégaud
75006 Paris
du 11 janvier au 25 février 2007

Pistes
Deux cordons de bonne facture au style quasi-neutre pour sonner ses laquais servant de support (de tige) à une fleur géante et piquante qui se serait glissée là par hasard ou par excroissance. Fronde de luxe disposée sur son support que l'on utilise en saisissant les poignées puis en envoyant le projectile à l'aide de la force du bras. Piège trop beau pour être actionné, symbolisant l'enchevêtrement incessant de la beauté et de la violence, jeux permanents de séduction. Incarnation ultime du capitalisme par la richesse et le soyeux des matières flanquées d'épingles que certains ne peuvent éviter ni même voir. Allégorie éloquente de l'esthétisation de la résistance et de sa suspension. Piège à collectionneur. Parabole de la globalisation et de l'acharnement de l'économie à détruire Gaïa. Métaphore post baroque de la deep ecology et de l'imminence du passage à l'action violente. Représentation hyperesthétisée de cellules cancéreuses prêtes à nous tomber sur la tronche. Assemblage de mises en bouche pour fakir branché ne se produisant qu'en loft exagérément spacieux. Globe terrestre à l'aspect doux protégé par des armes destinées à maintenir à distance 2 milliards de pauvres. Ballon de foot pour Gina Pane. Parodie de l'envers du décor, d'un retournement de situation, de la face cachée de la frivolité. Dispositif de mise à feu d'explosions de canons à peinture mauve se présentant comme sculpture et agissant par cela comme potentialité dangereuse. Schéma de neurones et de synapses (grossis 1 milliard de fois) représentant le moment même ou l'émotion violente surgit dans un cerveau humain. Allégorie légère et séduisante du cynisme de l'hyperclasse. Fleurs revêtues de leur « gelée hyperactive » poussant dans le « palais de cristal ».

Éric Arlix. Décembre 2006.

A l'Ouest d'Eden 2006


A l'Ouest d'Eden
Lagalerie, 27 rue de la Forge Royale, 75011 Paris
Du 1 au 11 juin 2006


Bien longtemps déjà la mascarade s’était prolongée.
Il était temps de tomber le masque rendre les costumes.
Nous portons les vêtements d’une époque déjà révolue.
Au placard naphtaline nous nous serions décapés les
narines.
Vêtus de lin blanc au détriment de toute probité candide.
Décalage entre l’image que l’on croit devoir donner et l’envie qu’on a de la valider.
Lisse est le visage que l’on veut proposer.
Miroir sans teint, hydratation des couches toujours plus
superficielles.
Sodium Laureth, Sulfate Coco-glucoside, Linalool, Hexyl Cinnamal, Simmondsia Chinensis, Citronellol,
Methylpropional, Citric Acid, Pyrus Malus,
Camelia Sinensis…
Ariel n’est plus un ange désormais il nous délave plus blanc que blanc.
Factice atmosphère Air Weak, fleurs d’orangers improbables, jasmin plastifié, vanille bouchonnée, menthe hyperventillée.
Réfléchir au BTP à la pierre, au béton, à la chair qui nous reste.
Eden artificiel arôme pomme verte reconstitué, dalles de gazon polymérisé, néons halogènes, plateau de tournage prêt pour incrustation numérique.
Moteur
ça tourne
action.
Je suis encore dans des mécanismes de farces que je n ‘ai pas la force d’aboutir.

Déco®actif 2005


DécoRactif
La Galerie
Université de Paris8
Saint-Denis
du 12 au 16 décembre 2005
Commissaire d'exposition: Mina SUNG, programme pédagogique: Ye Jin KIM

"Comment un décor pourrait il être inoffensif?Notre regard ne saurait glisser lame de fond sur les tentures moirées veloutées sans les déchirer lacérer égratigner.Le décor peut il anticiper, se venger de la caresse de notre coup d'œil àvenir ?
Paru sur le site pourinfos.org


Si le motif a en soi quelque chose de rassurant, de prévisible,
associé au tissu, il symbolise le confort d’une vie bien organisée.
Mais le décor qui nous entoure peut être réactivé, on peut lui injecter une dose d’imprévu.
Les matières entrent en contact, se répondent, s’interpénètrent.
Le pli, le déploiement ou au contraire la condensation des tissus se fait l’écho de nos émotions.
Et si le décor avait quelque chose à nous dire…
Les matières sont séduisantes (velours, satin, soie…) mais elles peuvent devenir écœurantes. Le velours attrape la poussière et se fait poudreux.
Les choses peuvent nous échapper, l’agencement parfait se décaler.
« Des brèches de toute part se sont ouvertes que je n’ai pas pu réussir à
aveugler. Car, du soir au matin, mon paradis antiseptique, mon réduit
universitaire, mon ancre intellectuel, fumigéré par la chimie et soigné à l’eau de Javel, s’est mis à sentir le sanglier, une odeur animale et sauvage à quoi se
mêlent de la manière la plus choquante des poussées de femme et de réséda. »
Le Jardin Aride, Figures et Paraboles, Paul Claudel.
Tout ce que l’on cherche à maîtriser, un jour nous échappe, il en va de même du décor dans lequel nous évoluons.
J’ai voulu que les tentures, les tapisseries nous chuchotent la vérité, que les tissus se plient, forment des mots, des phrases indéchiffrables.
Que nous puissions y lire autre chose que ce que l’habitude nous propose.

Emilie Notéris


Loin d’être les reflets transparents de conceptions déjà répertoriées dans
l’histoire de l’art, ses formes sont des leurres. Les œuvres ne s’offrent ni ne se
dérobent ; elles disent le contraire de ce qu’elles pensent, explorant les voies secrètes d’une opposition radicale entre la forme et le fond, effaçant toute trace, tout indice de l’idée. Ariane jalouse de son secret, l’artiste coupe elle-même les fils, donne des pistes et les brouilles dans la même phrase. Répugnant aux effets comme au didactisme, les oeuvres se font discrètes incarnations de l’oxymore et de l’antithèse, figures, irreprésentables par définition, de la
monstruosité et du conflit. La forme n’est plus le lieu d’un passage, mais un nœud mystérieux. La réunion des contraires dans la même enveloppe ne va pas sans cruauté.

Pascale Ratovonony, ENS Ulm, 1ère année de thèse de l’histoire de l’art

Epiphasis/Aphanasis 2005


Les Jeudi’s
Soirée événement le jeudi 14 avril 2005 au Centre Pompidou organisée par les élèves de l’École nationale supérieure des arts décoratifs : Delphine Chevalme (élève coordinateur section textile) Claire Der Hovannessian (élève coordinateur section communication) Emilie Notéris (élève coordinateur section vidéo) et les élèves invités de l’École normale supérieure :Emmanuel Guy, Julien Magnier, Olof Mathé, Pascale Ratovonony,Coordination et suivi pédagogique :Marc Thébault, Brice Dellsperger, Anne Ferrer, Patrick Fleury, Philippe Millot (Ensad) et Anne Malherbe (Ens).
http://www.diffusion.ens.fr/jeudis/atfolder.2005-04-15.8410853316/plonearticle.2005-04-18.8175587526